Accueil » Blog » Victime » Qui est la victime ?

Qui est la victime ?

()

C’est la roulette russe. À bout de souffle, vous comprenez que quelque chose ne colle pas. Vous l’avez peut-être lu ou compris : vous êtes victime d’un pervers narcissique. Et pourtant parfois la situation s’inverse. Il vous crie qu’il est victime de vos manipulations, qu’il souffre de votre comportement, et que tout est de votre faute. Vous êtes perdu(e), tout est bouleversé. Qui est alors la victime ? Une équation bien plus complexe qu’en apparence.

Vous vous posez des questions sur votre situation ?

Faites le test pour identifier si vous êtes victime d’un pervers narcissique

Faire le test maintenant

Quelques définitions essentielles

Une victime est, par définition, une personne qui subit un préjudice, un abus. Il peut être moral ou encore physique. Être victime, c’est encore aussi subir quelque chose contre son gré : être victime d’une escroquerie, être victime d’une injustice ou encore être victime de manipulation, dans le cas de la perversion narcissique.

Une victime est donc la cible d’agissements. Ces agissements ne vont donc pas sans l’existence d’un persécuteur. Un “coupable”, un bourreau dans les cas les plus extrêmes.

La dynamique bourreau-victime

Ces notions s’appliquent dans le cas précis d’une relation duelle avec un pervers narcissique. En effet, dans une relation avec un pervers manipulateur, un déséquilibre se crée.

Le pervers exerce une emprise perverse et pathologique sur une personne de son entourage. Le bourreau choisit une victime, qu’il persécute et meurtrit. La manipulation dont il fait preuve dans cette relation toxique d’emprise, est une méthode perverse mise en œuvre dans le but de contrôler directement ou indirectement une personne. Sa pensée, ses choix, ses actions, il vous les impose : le pervers narcissique manipule ses victimes afin de les assujettir et de les placer sous son joug.

La victime d’un pervers narcissique

La victime est donc, par définition, celle qui subit. En effet, dans le cas d’une relation d’emprise avec un pervers narcissique, la “vraie” victime est soumise à une forme sournoise de manipulation et d’emprise. Les mécanismes de manipulation sont aussi divers que moquerie, culpabilité et coups bas, ou encore maltraitance physique, acharnement émotionnel, abus financier.

Les attaques contre l’identité

Être victime, c’est subir des attaques. Attaques envers son identité, sa confiance en soi, sa dignité. En réalité, le pervers narcissique induit chez sa victime une emprise et une dépendance totale, voilée de culpabilité et de vulnérabilité. C’est par le biais du mensonge, de la confusion, de commentaires opposés qu’il agit. Progressivement, ces techniques montent en puissance jusqu’à contrôler totalement la victime. Le pervers la pousse à douter de sa propre légitimité.

Le profil de la victime

Il est important de rappeler également que le pervers narcissique choisit sa victime pour ses qualités et ses “failles” (sa trop grande gentillesse par exemple). La victime, souvent empathique, généreuse et ayant le désir de bien faire, nie ses émotions et sa souffrance. Leurs caractéristiques les rendent alors vulnérables aux manipulations du pervers qui peut ainsi ouvrir la voie vers la victimisation.

Les accusations déroutantes

Alors pourquoi les victimes sont-elles parfois confrontées à diverses accusations des pervers narcissiques ?

“Tu m’as énervé(e), j’ai mal à la gorge maintenant !”, “Tu es folle, tu me fais peur”, ou encore “Tu me maltraites, à cause de toi je suis malheureux”, “C’est de ta faute notre rupture”.

Lui, victime ? Le grand retournement

Ainsi, comme nous l’avons évoqué plus haut, les victimes de pervers narcissiques subissent une emprise psychique telle qu’elles sont à la merci de leur bourreau.

Rappelons que la perversion est une structure de personnalité extrêmement complexe à cerner. Mais c’est une “déviance”, et le pervers n’est pas à proprement parler malade, c’est sa constitution psychique. Le propre du pervers est par définition la manipulation.

Il tire avantage des situations dès qu’il le peut, les inverse, les retourne. Et se présente, quand il en ressent le besoin, comme la victime de l’histoire.

Le plan de manipulation

Il est impératif de savoir que lorsqu’un pervers narcissique se place en victime, c’est une manœuvre pensée et réfléchie de son plan de manipulation. Le roi dans son royaume.

Calimero quand il le doit, le pervers narcissique souhaite être celui que l’on plaint, et par-dessus tout celui que l’on craint. Il fonctionne dans la toute-puissance narcissique : victimisation et séduction. Sa meilleure défense est l’attaque.

Il met alors à sa merci sa victime, généreuse et humble, et l’attire dans ses filets. Ses mensonges hypnotisent et posent un voile sur les yeux des victimes. C’est un atout majeur face à une victime empathique, qu’il peut séduire et manipuler d’autant plus.

La victimisation dès le départ

On retrouve souvent cette stratégie de victimisation dès le départ de la relation, pendant la lune de miel :

“Je n’ai pas eu une enfance facile, je n’ai pas eu de chance en amour…”

Cette stratégie donne le ton de la mélodie du petit oiseau blessé et sans défense. Elle pose les bases de l’emprise à venir.

La victimisation au cours de la relation

Puis vient la stratégie de victimisation au cours de la relation. En effet, il inverse les rôles et se place en position de victime… face à sa propre victime !

“Si je suis malheureux c’est par ta faute, tu es une mauvaise épouse.”

Le pervers narcissique lui fait savoir à quel point il souffre, et que c’est à cause d’elle. Il la mène par le bout du nez jusqu’à la faire capituler. C’est de sa faute, à elle !

La toute-puissance narcissique en action

En réalité, plusieurs scénarios se présentent où le pervers narcissique utilise la victimisation :

Annuler toute sanction

En faisant culpabiliser sa victime, il annule automatiquement toute sanction contre lui. S’il a commis une erreur, quoi de plus simple et efficace que de rejeter la faute sur l’autre pour s’en tirer.

“C’est de ta faute si j’ai cassé ce vase… tu es dans mon champ de vision.”

Prévenir le démasquage

Cela arrive également souvent au moment où la victime évoque une réticence. Où elle est en colère et risquerait de partir voire pire… le démasquer ! C’est tout ce qui titille sa victime qui lui apportera une attention particulière, de la gentillesse et toute sorte d’avantages.

Exploiter la vulnérabilité

Il le fait également dans le cas où sa victime ne va pas très bien. C’est une opportunité qu’il saisit afin de la manipuler toujours plus. En effet, en lui signifiant que lui non plus ne va pas bien, il transmet le message que ses problèmes sont plus importants.

Retomber sur ses pattes

Ou encore, lorsqu’il se trouve dans une situation inconfortable. Cela lui permet de retomber sur ses pattes, de reprendre le contrôle, de redevenir le centre de l’attention.

Le jeu de miroir délétère

Il use d’un jeu de miroir délétère dont lui seul détient les règles. Un mimétisme professionnel dans lequel il projette sur elle… ce qu’elle-même subit !

La “vraie” victime : comment ne pas se perdre

Le pervers narcissique joue sur la peur, l’attaque, et tire profit de toutes les situations possibles. Un cocktail de mensonges, de culpabilisation, de chantage affectif, de mauvaise foi… et de manipulation. Inverser les rôles, jouer de l’ambiguïté, du doute et de l’accusation sont des caractéristiques du manipulateur pervers.

“Tu as vu tout ce que j’ai fait pour toi.”

La confusion comme arme

En effet, sa victime est alors confuse et embrouillée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle est démunie face à cette place que le pervers narcissique lui impose.

La victimisation est ainsi une manœuvre de manipulation de sa part. Un moyen de ne pas assumer ses échecs, ses erreurs et de les faire endosser à son bouc émissaire favori : sa victime. Elle ne sait alors plus quoi penser. Il a le contrôle total sur la situation.

Le triple effet dévastateur

Sa faculté à inverser les rôles a pour but de faire culpabiliser sa victime. Il l’enferme ainsi davantage dans une emprise dont les murs se resserrent toujours plus.

C’est un triple effet pour les victimes qui, en plus de se faire manipuler et de souffrir de cette emprise, sont accusées à tort de ce qui est le plus opposé à leur personnalité : la méchanceté.

Comment distinguer la vraie victime

La vraie victime est celle qui :

Doute d’elle-même plutôt que de l’autre

Se remet en question constamment

Cherche à comprendre et à s’améliorer

Souffre en silence et minimise sa douleur

S’excuse même quand elle n’a rien fait

Le pervers narcissique, lui, ne doute jamais de lui-même, n’accepte aucune remise en question, et retourne systématiquement la faute sur les autres.

Sortir de la confusion

Ces signaux de perversion sont de véritables symptômes d’un trouble narcissique. Des signaux d’alerte d’une réalité de souffrance et parfois d’isolement. Les blessures qu’engendrent ces violences, reflet d’une dépendance affective forte, sont à prendre en charge avec soin.

L’importance de l’accompagnement

Consulter un psychologue ou psychanalyste spécialisé est souvent un point de départ vers la compréhension de son histoire et de sa reconstruction.

Un professionnel peut vous aider à :

Démêler le vrai du faux dans les accusations que vous subissez

Reconnaître les mécanismes de manipulation à l’œuvre

Restaurer votre perception de la réalité

Reconstruire votre estime de soi abîmée par les accusations injustes

Vous libérer de la culpabilité qu’on vous a imposée

Conclusion : vous êtes la victime, pas le bourreau

La question “Qui est la victime ?” n’est complexe qu’en apparence. Le pervers narcissique brouille les cartes, inverse les rôles, se présente en martyr. Mais la réalité est simple : celui qui manipule, qui ment, qui détruit n’est pas une victime — c’est un bourreau.

Si vous vous posez la question de savoir si vous êtes le problème, c’est probablement que vous êtes la victime. Le pervers narcissique, lui, ne se pose jamais cette question. Il est convaincu d’être dans son bon droit, toujours.

Ne laissez pas ses accusations vous définir. Ne laissez pas sa victimisation vous culpabiliser. Vous méritez d’être écouté(e), cru(e), accompagné(e). Et avec l’aide appropriée, vous pouvez sortir de cette confusion et retrouver la clarté sur ce que vous avez vécu — et sur qui vous êtes vraiment.

📚 Comprendre pour se libérer

Le Volume 2 analyse en détail les techniques de manipulation et d’inversion des rôles du pervers narcissique.

8 livres complets

Plus de 2000 pages d’analyses approfondies et de stratégies concrètes

📖 Version papier pour une lecture traditionnelle
📱 Version numérique pour lire sur tablette ou liseuse
🎧 Version audio – Plus de 50 heures d’écoute

Vous ne savez plus qui est la victime ?

Un accompagnement thérapeutique spécialisé peut vous aider à démêler le vrai du faux et à retrouver la clarté sur votre situation.

Consultation personnalisée : Prenez rendez-vous pour un accompagnement adapté.

Pour aller plus loin :

Cet article vous a-t-il été utile ?

Cliquez ici pour noter l'article !

Note moyenne / 5. Nombre de votes :

Il n'y a pas encore de vote !

SORTIE RAPIDE