LAURA

J’ai découvert récemment que j’étais haut potentiel. Hasard ou pas, peut-être devais je passer par la confrontation à la perversion narcissique pour le découvrir?
Je le connaissais professionnellement depuis 11 ans. Malgré la mauvaise presse qu’ il avait, je décidais de ne me fier qu’à ma propre opinion.
Après la séduction, au point de croire à l’existence du prince charmant, j’ai peu à peu découvert de multiples facettes qui caractérisaient parfaitement ce que je peux lire dans la littérature concernant le PN.

Peu à peu, celui qui avait réussi à me convaincre du meilleur a laissé place à un être manipulateur, qui a cherché à me faire croire que j’étais folle avec la complicité de parents aussi malsains que lui.

Du contrôle de mes dépenses aux diverses tentatives d’isolement d’avec mon entourage, et aux violences verbales, psychologiques ou physiques, il m’a fait passer par des phases que je n’imaginais jamais traverser un jour.
Il avait presque réussi à convaincre mes parents à quel point je pouvais être un mauvais objet.
J’étais la seule à connaître le pire venant de lui en tout point. Devant le public qu’ il parvenait à séduire il était toujours correct avec moi, mais au fil de notre relation, le cauchemar a remplacé le conte de fée.

Quand j’ai commencé à m’imposer dans les choix du couple, les diverses tentatives de manipulation destructrices n’ont cessé de me conforter dans le fait que je devais fuir pour survivre tout en protégeant notre fille.

Je n’avais pas réalisé à quel point j’étais loin encore du pire. Notre enfant avait à peine 1 an qu’ il a entamé une véritable chasse aux sorcières par d’innombrables procédures judiciaires pendant près de 10 ans. Malgré le refus de la cour d’appel, il a continué en faisant un signalement au Procureur pour enfant en danger, qui a abouti à un passage devant le juge pour enfants. Je vous épargnerai toutes les stratégies mises en place pour ne pas avoir à honorer la pension alimentaire, tout comme les courriers reçus de ses parents, et de lui-même pour me faire croire que j’ avais un problème au point d’annihiler les leurs.
J’ai été traînée dans la boue par des professionnels de la psychologie, de la petite enfance et de l’éducation spécialisée parce j’ai osé mettre un terme à des attitudes, toxiques autant que néfastes à l’égard d’une mère et de son nourrisson. Comme quoi aucun milieu n’est épargné, pas même ceux qu’on imaginerait pas.

J’ai toujours honoré mes obligations professionnelles et parentales jusqu’à faire un ulcère en 2014, suivi d’un Burn out. J’ai payé un psychanalyste qui œuvrait au tribunal sans le savoir pour qu’ il fasse une expertise sur moi afin de savoir si réellement j’étais cette personne qu’ on essayait de démontrer comme étant folle, violente et dangereuse.

En 2019, j’ai été diagnostiquée d’ un cancer du sein pendant lequel il n’ a pas hésité à ne plus me payer de pension alimentaire. Il avait quasiment atteint son objectif. En se servant de notre fille comme une arme contre moi.
Longtemps j’ai eu peur de ces personnes. Mais je posais mes limites pour ne pas montrer ma terreur. Et surtout protéger notre enfant en essayant de lui donner un cadre de vie suffisamment bon et équilibrant lui permettant d’être capable un jour de développer son esprit critique et ne surtout pas tomber dans les travers d’ une mère qui n’a pas toujours su la protéger de sa propre souffrance face à l’incompréhension de la situation jusqu’à laquelle de parfaits affabulateurs l’ont conduite.

Tous les témoignages sur lesquels ils s’appuyaient reposaient sur des écrits de gens qui me connaissaient à peine. Les professionnels qui ont eu à gérer ses démarches et à me recevoir par conséquent n’ont jamais compris la logique de ce qui m’arrivait.
Raison pour laquelle j’ ai fait suivre notre fille toute petite, en étant moi-même suivie psychologiquement et psychiatriquement pour ne pas baisser les bras.
Mes économies épuisées pour honorer des frais d’avocat, j’ai fini par demander devant un juge ce qu’il entendait par autorité parentale. Il refusait d’accompagner son enfant chez l’orthophoniste ou chez la psychomotricienne, car cela relevait exclusivement du “rôle de la mère”. J’ai également notifié que si Monsieur souhaitait me faire perdre mon emploi, il pouvait continuer de me poursuivre en justice mais qu’ il aurait cette fois, au-delà d’une pension alimentaire pour une enfant qui n’a jamais rien demandé à personne, à me payer aussi une pension à vie.

Aujourd’hui je suis surveillée de près médicalement. J’ai commencé un retour à l’emploi. Mais j’avoue que mon énergie n’est plus la même d’autant plus que j’ai un métier d’écoute et de cadrage. J’espère avec le temps retrouver, énergie et confiance.
Je continue, ayant coupé tout contact avec lui, d’essayer de réaliser des projets aussi modestes soient-ils, entourée de mes parents, de ma sœur et de son conjoint, sans le soutien desquels je ne sais ce qu’il serait advenu de nous. Et Dieu sait si eux aussi ont souffert de cet enfer malgré leurs propres difficultés.

Aujourd’hui, je vis dans la totale incapacité de faire de nouveau confiance en un partenaire quelconque, en tentant de continuer de me construire comme je peux et en me soignant avec les choses simples de la vie. J’essaye aussi de montrer à notre fille que chacun peut atteindre des objectifs à condition de s’en donner les moyens, tout en restant fidèle à des valeurs qui permettent de vivre en pleine conscience de ses choix. Choix dont nous devons assumer les conséquences lorsqu’elles se présentent à nous. Avec une touche d’espoir et de foi en elle pour l’aider à ne jamais baisser les bras en cas de difficulté. Bien souvent, dans ces situations, des aides inespérées s’ouvrent à nous.

C’est ainsi que j’ ai trouvé la force de ne jamais baisser les miens, même si parfois l’idée continue de m’effleurer. Alors je remercie chaque jour la providence, d’ avoir mis sur mon chemin des personnes qui m’ont fait confiance et aidée malgré les épreuves que j’espère voir appartenir un jour au passé. Je ne souhaite à personne ce que ma fille ou moi avons vécu. J’ai pardonné depuis longtemps mais jamais je n’oublierai ce qui avec les années a laissé des traces ineffaçables. Et je continue de croire en des jours meilleurs même si je continue de porter une jeune adolescente confrontée à deux modes de vie dont elle aura à tirer le meilleur pour évoluer de la façon la plus saine et constructive possible.

J’espère vivre suffisamment longtemps pour l’y accompagner malgré les épreuves qui continueront de se présenter.

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“Mon voyage a commencé en 2011, lorsque j’ai rencontré le père de mes enfants. Les premières années ont été stables et heureuses, avec la naissance de notre fille en 2015 et l’achat d’un appartement. Cependant, notre déménagement en Suisse en 2017 a marqué un tournant, où j’ai commencé à remarquer un changement dramatique dans son comportement. Devenu distant et préoccupé, il m’a peu à peu isolée, transformant notre vie en une cohabitation forcée. L’annonce de notre deuxième enfant n’a fait qu’aggraver la situation, avec son absence émotionnelle et physique grandissante. Face à la trahison, l’isolement, et les défis professionnels, j’ai dû trouver la force de naviguer seule à travers cette période tumultueuse, tout en protégeant mes enfants et en gérant les difficultés liées à notre séparation.”

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