Flore – Témoignage d’une victime de pervers narcissique

Je souhaite partager mon témoignage ici, car de nombreuses femmes (et parfois des hommes) se sentent perdues, coupables, et démunies face aux relations toxiques. J’espère que mon histoire pourra aider ceux qui vivent avec un pervers narcissique à reconnaître la nature destructrice de ces personnalités.

Enfance difficile dans un climat toxique

Mes parents se sont séparés quand j’avais 3 ans, et peu après, mon père a cessé de me rendre visite. Six mois plus tard, il avait complètement disparu de ma vie. Ma mère, alors âgée de 24 ans, s’est rapidement remise en couple avec un homme qui s’est révélé être un pervers narcissique. Il a su séduire ma mère, mais aussi ma grand-mère, ravie de voir ma mère « enfin heureuse ».

  1. LES PREMIÈRES MANIPULATIONS : UNE VICTIME DÉSIGNÉE

Dès le début, cet homme a commencé ses manipulations. À seulement 3 ans, il m’humiliait en me critiquant sans raison. À 4 ans, j’ai tenté de l’appeler “papa”, ce qui n’a entraîné que des moqueries. Son comportement manipulateur ne s’arrêtait pas là.

  1. humiliations constantes et absence de soutien

Très vite, il est devenu jaloux de toute relation extérieure de ma mère. Il isolait soigneusement notre famille et construisait une image de père irréprochable. Cependant, ma grand-mère a vu clair dans son jeu, mais il a toujours su la tenir à distance, la réduisant au silence avec des menaces voilées. Ma mère, complètement sous emprise, ne pouvait rien voir.

Un enfant sous pression

À l’école, je montrais des signes de détresse : je ne dessinais qu’en noir et je redoutais des moments comme la fête des pères. Pourtant, personne ne comprenait que le problème venait de mon beau-père pervers narcissique, et non de l’absence de mon père biologique.

  1. ISOLATION ET MANIPULATION DANS UNE RELATION TOXIQUE

Pendant toute mon enfance, je cherchais désespérément à plaire à cet homme, pensant que cela apaiserait la situation. Mais ma mère, sous l’influence de ce pervers narcissique, ne voyait pas le mal qu’il me faisait subir. Elle pensait que ses comportements étaient normaux, puisqu’elle-même était totalement vampirisée par cet homme toxique.

  1. l’impact de l’emprise sur ma mère

Ma mère, qui avait horreur des conflits, faisait tout pour lui plaire et éviter toute confrontation. Pourtant, elle était gentille et pleine de vie avant de le rencontrer, mais il l’avait transformée en quelqu’un de passif et fatigué. Elle n’avait plus la force de me protéger.

  1. UNE FAMILLE DIVISÉE PAR LA MANIPULATION

Mes parents ont eu deux enfants ensemble : mes petits frères. Le premier a été adulé mais aussi manipulé comme un objet, tandis que le second s’est réfugié dans les jeux vidéo pour échapper à la réalité. Quant à moi, j’étais l’outsider, celle qui n’appartenait pas vraiment à cette « famille ». Les problèmes que je rencontrais à l’école étaient simplement attribués à l’abandon de mon père, masquant ainsi les véritables causes liées à l’emprise du pervers narcissique.

  1. l’adolescence rebelle et la quête d’identité

En grandissant, je suis devenue une adolescente rebelle, constamment en conflit avec cet homme. Il me réduisait au silence, m’humiliait en permanence, et faisait en sorte que je sois l’exemple à ne surtout pas suivre. Il m’accusait de mentir sans cesse, et ma mère, totalement sous emprise, ne réagissait jamais.

L’enfer du quotidien avec un pervers narcissique

Je me souviens de longues heures passées à table, sans raison, simplement pour m’humilier. À 6 ou 7 ans, il a coupé l’électricité alors que j’allais aux toilettes, sachant que j’avais une peur panique du noir. Il s’amusait à me terroriser de manière subtile et cruelle.

  1. LES MÉTHODES SUBTILES DE LA MANIPULATION NARCISSIQUE

Un soir, je devais avoir 7 ans, il s’est collé des gommettes fluorescentes sur les paupières et a simplement ouvert la porte de ma chambre. Dans l’obscurité, je ne voyais que deux tâches luisantes. J’étais tétanisée. Ces petites tortures psychologiques étaient son quotidien. Il ne m’a jamais frappée physiquement, ni abusée sexuellement, mais son pouvoir résidait dans la manipulation émotionnelle et psychologique.

  1. ma mère sous emprise, incapable de réagir

Ma mère, bien qu’étant une personne gentille et pleine de vie avant de le rencontrer, était incapable de me protéger. Elle faisait tout pour lui faire plaisir et éviter les conflits. En réalité, il la vidait de toute son énergie, la rendant totalement dépendante et épuisée.

Mariage secret et isolement familial

Un jour, ils se sont mariés en cachette. Ma grand-mère, qui avait toujours eu des doutes sur cet homme, l’a découvert par hasard. Cet événement n’a fait qu’accentuer son contrôle sur nous, et j’ai continué à subir son emprise.

  1. TENTATIVES DE SUICIDE ET ESCALADE DU MAL-ÊTRE

À l’âge de 12 ans, j’ai fait une tentative de suicide, suivie d’une seconde à 17 ans. Mon mal-être, en grande partie dû à cette relation toxique, s’est manifesté par une inadaptation à la vie scolaire et sociale. Mon haut potentiel intellectuel est passé inaperçu durant ces années, et personne ne voyait à quel point j’étais en détresse.

  1. l’impact des relations toxiques sur la santé psychique

Je me sentais totalement isolée, sans famille véritable ni amis pour me soutenir. Cette relation toxique m’avait coupée de toute forme de normalité, et je ne voyais aucune issue.

Relation amoureuse sous emprise

À 18 ans, je suis partie faire mes études et j’ai rencontré un garçon. Malheureusement, il était lui aussi un pervers narcissique, et pendant trois ans, j’ai vécu sous sa coupe. Il m’a coupée du monde, m’a initiée au cannabis, et j’avais de plus en plus de mal à m’alimenter.

  1. UNE LUEUR D’ESPOIR ET LA SORTIE DE L’ENFER

À 21 ans, j’ai réussi à quitter cette relation toxique et suis retournée vivre chez ma mère et son mari pendant un an. Je me suis alors remise en couple avec un homme profondément bon, et nous sommes toujours ensemble aujourd’hui. Il est la preuve que des hommes bons existent, malgré les traumatismes passés.

  1. reconstruction après l’emprise d’un pervers narcissique

Grâce à lui, j’ai commencé à me reconstruire. J’ai aussi entamé une thérapie qui m’a permis de comprendre que mon véritable problème n’était pas mon potentiel intellectuel, mais bien l’impact dévastateur de ce sous-homme malveillant, ce pervers narcissique qui avait dominé mon enfance.

La maladie de ma mère et la persistance de l’emprise

En 2011, ma mère a été diagnostiquée d’un cancer rare et incurable. Malgré cela, cet homme n’a pas cessé ses comportements destructeurs. Même alors qu’elle venait de subir une lourde opération, il l’a maltraitée en roulant dangereusement sur le chemin du retour de l’hôpital, sans aucune considération pour son état de santé.

  1. L’IMPACT SUR LA FAMILLE ET LA NÉCESSITÉ DE FUIR

Finalement, en 2013, ma mère a eu le courage de le quitter. Cependant, il tente toujours de garder un certain contrôle sur elle et mes frères. Quant à moi, il semble craindre que je dévoile la vérité à mes frères, qui restent en partie dans le déni.

  1. le pervers narcissique, un maître du mensonge

Les pervers narcissiques ont souvent une double vie. En surface, ils paraissent parfaits, travailleurs, aimants, mais à l’intérieur, ils sont destructeurs. Il a toujours été admiré pour son travail et pour la belle-famille qu’il semblait avoir, mais en réalité, il m’a toujours considérée comme un obstacle.

Ne vous laissez pas piéger par la manipulation

Les pervers narcissiques sont des experts en manipulation. Ils trouveront toujours des moyens de vous faire douter de vous-même, de vos perceptions, et de la réalité. Ils joueront la carte de la victime, rappelleront leurs « bonnes actions » et prétendront vous offrir un amour inconditionnel. Mais ne vous y trompez pas, tout cela n’est qu’une façade.

Comme l’a dit Shakespeare :
“Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le Diable lui-même.”
Cette citation illustre parfaitement la manière dont les pervers narcissiques parviennent à masquer leur véritable nature derrière un masque de bienveillance.

Trouvez le courage de fuir une relation toxique

Si vous vous retrouvez dans ce témoignage et que vous pensez vivre avec un pervers narcissique, il est impératif de fuir. Bien sûr, ce n’est pas facile. Souvent, vous vous dites qu’il n’est « pas si mauvais » ou que « les choses s’amélioreront ». Mais cela ne fait que vous maintenir dans un état de déni. Le pervers narcissique ne changera pas. Plus vous restez, plus votre seuil de tolérance s’élargit, et plus vous risquez de perdre le sens de ce qui est normal ou acceptable dans une relation.

  1. COMMENT RECONNAÎTRE LES SIGNES ET PARTIR À TEMPS
  1. ne sous-estimez pas l’impact psychologique

Vivre avec un pervers narcissique entraîne un impact dévastateur sur votre santé mentale. La dévalorisation constante, les manipulations et les abus psychologiques vous épuisent progressivement jusqu’à vous vider complètement de votre énergie et de votre estime de soi.

  1. prenez conscience de la réalité

Plus vous attendez pour partir, plus il sera difficile de vous libérer de l’emprise psychologique. Le pervers narcissique est habile pour brouiller les frontières entre le bien et le mal, vous faisant douter de votre propre jugement. Si vous ne fuyez pas, il arrivera un moment où vous n’aurez plus la force ni la conviction de partir.

Il n’y a pas de bonheur avec un pervers narcissique

Si c’est le bonheur que vous cherchez, sachez que vous ne le trouverez jamais avec ce type de personne. Un pervers narcissique est incapable d’amour sincère et désintéressé. Tout ce qu’il fait est calculé pour servir ses propres intérêts, au détriment de votre bien-être.

Conclusion : Prenez votre vie en main et fuyez

En définitive, pour protéger votre santé mentale, émotionnelle et physique, il est crucial de mettre un terme à une relation toxique avec un pervers narcissique. Même si cela semble difficile, c’est une question de survie et de préservation de votre identité.

Ne laissez pas un pervers narcissique détruire qui vous êtes. Prenez la décision courageuse de partir, de vous reconstruire, et de retrouver votre estime de vous-même. Si vous n’êtes pas encore prêt à faire ce pas, continuez à chercher de l’aide, à parler de votre situation et à vous entourer de personnes bienveillantes. Il est possible de sortir de cette emprise, mais il est impératif d’agir avant qu’il ne soit trop tard.