LES 7 PÉCHÉS CAPITAUX DU PN qui le rendent diabolique

Les sept péchés capitaux du PN symbolisent toutes les manières qu’il a de défier la morale. L’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la gourmandise et la paresse s’expriment chez les manipulateurs machiavéliques de façon tonitruante, mais aussi plus subtile. Explorons les différentes conduites du pervers narcissique qui permettent de l’apparenter au diable lui-même, avec tous ses vices et tout son sadisme.

Quelle est l’origine des 7 péchés capitaux ?

À l’origine, et avant de les associer aux agissements du PN, les péchés capitaux représentaient ce que Dieu était censé détester, selon la tradition chrétienne. Le mot “capital” issu du latin “caput” signifie “tête”. Le terme exprime donc l’aspect central ou fondamental de l’acte répréhensible et duquel découlent toutes sortes de dérives. La liste des vices prétendument condamnés par la puissance divine a évolué au cours des siècles, notamment sous l’influence de différents penseurs et auteurs. Ainsi, la thématique du péché est reliée à différents mouvements historiques, théologiques et artistiques.

Les péchés dans la Bible

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la source biblique ne fait pas explicitement référence à des péchés capitaux et en dresse encore moins une liste. Certains passages du Livre de Dieu évoquent des comportements contraires aux préceptes divins, comme c’est le cas notamment de l’orgueil dans le Livre des Proverbes. Il y est dit par exemple au chapitre 8, verset 13 : “La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal; L’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, Et la bouche perverse, voilà ce que je hais.” Mais ça s’arrête là.

Il faudra attendre le IVe siècle après Jésus-Christ pour que le moine théologien Évagre le Pontique dresse une liste de huit pensées entêtantes (les “logismoï”) néfastes pour l’être humain : la gourmandise, la fornication, l’avarice, la vaine gloire (c’est-à-dire le désir de considération), la colère, la tristesse, l’acédie (soit l’ennui ou le dégoût de la lecture spirituelle) et l’orgueil.

Le moine Jean Cassien au siècle suivant, puis le pape Grégoire le Grand modifient cette liste en associant la vaine gloire à l’orgueil et l’acédie à la tristesse. Il n’y a donc plus que 6 mauvaises passions, auxquelles on ajoute le vice de l’envie. C’est ainsi que les 7 péchés capitaux sont finalement entérinés par Thomas d’Aquin au XIIIe siècle sous la forme que l’on connaît encore aujourd’hui.

La Divine Comédie de Dante

C’est par l’œuvre du poète italien Dante Alighieri, “La Divine Comédie“, que sont popularisés les 7 péchés capitaux au début du XIVe siècle. Présentés comme de graves offenses envers Dieu, les vices fondamentaux sont associés à différentes régions de l’Enfer. Les diverses formes d’Art à la Renaissance s’en saisissent également, notamment pour représenter les conséquences néfastes de tels comportements.

La Contre-Réforme, en réponse au mouvement de la Réforme protestante, répandra le concept encore plus massivement auprès des fidèles au XVIe siècle et s’en servira à des fins d’enseignement de bonne conduite et de moralité catholique. Le pécheur est ainsi orienté vers la pratique de la confession et de la repentance pour expier ses fautes, dans une logique plutôt punitive et rédemptrice. Pour un être au narcissisme débordant qui se croit au-dessus des lois des Hommes et des Dieux, autant dire que cette dimension pédagogique n’a aucun effet.

Comment le MPN manifeste sa nature pécheresse ?

Nous venons de voir que les 7 péchés capitaux servaient surtout en tant que guide de bonne conduite. Or, le MPN est un diable qui se complait dans tous les vices dénoncés par le catholicisme. Voici comment celui-ci se rend coupable de toutes les offenses à Dieu et à ses enfants.

Péché du PN n°1 : L’orgueil

Le péché d’orgueil se définit comme une estime excessive de soi-même, au détriment de la reconnaissance des qualités des autres et de la dépendance envers le divin. Si l’on dépouille cette définition de son caractère religieux, nous sommes très proches du narcissisme pathologique selon la psychanalyse. En effet, l’individu narcissique voue son amour à lui-même, pris comme objet. Le MPN, dans toute sa grandiloquence, n’hésite pas à disqualifier, voire à réifier autrui. Quant à son rapport à une autorité supérieure, représentée de nos jours davantage par la justice que par la foi en un Père Tout-Puissant, il ne la respecte qu’en apparence et pour ne pas éveiller les soupçons sur sa nature diabolique.

Péché n° 2 : L’avarice

L’avarice en tant que péché capital typique du PN s’entend aussi au sens de la cupidité. Il s’agit d’un attachement excessif aux biens matériels et à une incessante recherche d’opulence. Il se joue une dynamique de l’ordre de la reconnaissance sociale par des signes extérieurs de richesse pour gonfler son ego fragile, mais aussi de l’ordre de l’emprise. En effet, le contrôle des finances de leurs proies fait partie de la violence économique qui renforce le rapport particulier que les pervers narcissiques entretiennent avec l’argent. On n’entend donc pas forcément le péché d’avarice au sens d’être pingre, puisque le manipulateur sentimental pourra par exemple se montrer excessivement généreux avec ceux qu’il cherche à impressionner.

Péché n° 3 : L’envie

Le péché d’envie n’a rien à voir avec le désir ou la motivation. Il est question du ressentiment éprouvé envers le bonheur ou la réussite d’autrui. Une personne avide veut s’approprier ce que les autres possèdent. Un PN est par exemple extrêmement envieux de sa proie. C’est parce qu’il admire chez elle tout ce qu’il n’est pas et ne sera jamais qu’il préfère étouffer ses qualités et détruire ce qu’elle a bâti.  

Péché n° 4 : La colère

Dans la tradition chrétienne, la colère correspond à l’ire, c’est-à-dire le courroux. C’est une réaction violente et exagérée face à des situations vécues comme frustrantes ou injustes. Dans toute son immaturité, le PN n’a aucune tolérance à l’insatisfaction et c’est ainsi que ses accès de rage laissent régulièrement entrevoir sa nature démoniaque. Le problème, c’est que ses craquages nerveux peuvent mener à la vengeance ou à la violence physique.

Péché n° 5 : La luxure

C’est par sa préoccupation excessive pour la sexualité que le PN se rend coupable du péché de luxure. Entre sa tendance à l’adultère et à l’instauration d’un climat incestuel avec ses enfants, le vampire sentimental a bien du mal à cacher son rapport malsain avec les plaisirs charnels. 

Péché n° 6 : La gourmandise

Par la gourmandise, il ne faut pas se contenter de signifier l’excès dans la recherche de plaisirs liés à la nourriture et à la boisson. Pour les MPN, il s’agit aussi d’y inclure les addictions et le caractère compulsif, voire obsessionnel, quant à l’ingestion de certaines substances. Cela peut donc englober le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie, la dépendance aux psychotropes, etc.

Péché n° 7 : La paresse

Dans le cas du péché de paresse selon l’angle de la perversion narcissique, il s’agit également de négligence dans la réalisation de devoirs, tout comme de fuite des responsabilités. L’apathie du PN relève à la foi de la mauvaise volonté, d’un comportement de roitelet despotique, mais aussi d’une agressivité passive.

Cette liste de vices, vieille de 2 millénaires, a été établie pour mettre en exergue les comportements considérés comme moralement destructeurs et contraires aux principes chrétiens. Elle peut également concerner d’autres religions, avec parfois des variantes. Toutefois, les 7 péchés capitaux du PN, sans différer véritablement de ce que Dieu est censé condamner, n’ont aucun effet pédagogique sur les manipulateurs sentimentaux. Leur énumération confirme seulement que ces pécheurs pathologiques ne méritent certainement pas le paradis. Par contre, elle peut renseigner les victimes sur la nature satanique de l’individu qui leur fait déjà vivre l’enfer. Si vous avez des doutes sur un potentiel profil pervers narcissique, utilisez notre test en ligne gratuit pour obtenir un début de réponse.

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