5 PREUVES QU’IL N’EST PAS PERVERS NARCISSIQUE
À écouter les récits de relations conflictuelles avec un individu particulièrement malfaisant, que ce soit au travail, en amitié ou en couple, il semblerait que tout le monde ait croisé un jour la route d’un MPN. Pourtant, la pathologie réelle qui frappe un manipulateur sadique concernerait environ un dixième de la population. Si vous avez effectué notre test en ligne gratuit pour savoir si un sujet est potentiellement PN et que des doutes subsistent, abordez la question dans le sens inverse. Cherchez à déceler au moins un signe parmi les 5 preuves qu’il n’est pas pervers narcissique que nous vous dévoilons ici.
Indice n° 1 : Il est attaché à certaines valeurs universelles
Selon le psychologue Shalom Schwartz, il existe une échelle de valeurs universelles que l’on retrouve dans toutes les cultures. Un véritable PN est essentiellement régi par les valeurs d’affirmation de soi (hédonisme, réussite, pouvoir). Il est incapable de penser plus grand que lui. La justice, la bienveillance ou encore la conformité, c’est-à-dire l’acceptation des normes sociales, sont des notions qui l’indiffèrent. Un manipulateur sentimental pourra clamer une aversion pour l’injustice, mais uniquement lorsqu’il est directement concerné. Souvenez-vous qu’un MPN, dans toute sa grandiloquence, se croit au-dessus des lois. Et que dire de la continuité de la tradition ? Bien sûr, c’est une valeur basée sur le respect de la culture et des coutumes qu’un pervers machiavélique pourra éventuellement perpétuer, mais qu’en est-il des notions d’humilité, de modération et de dévotion qu’elle comporte ? Le PN pourra bien prétendre honorer son héritage religieux ou culturel, mais il le fera “à sa sauce”. Il n’y aura aucune profondeur universaliste dans cette démarche. Par contre, si celui qui vous tourmente semble, malgré tout :
- attaché aux traditions sincèrement et dans toute leur dimension philosophique ;
- concerné par la sécurité de sa famille ou le bon ordre de son groupe d’appartenance ;
- motivé par le dépassement de soi, non pas pour gonfler son ego, mais pour s’insérer dans un projet de développement et d’ouverture d’esprit ;
il y a fort à parier qu’en dépit de ses agissements néfastes envers certaines personnes, il ne soit pas atteint de la pathologie de perversité narcissique.
Indice n° 2 : Il explose en public régulièrement, il n’est donc pas PN
Si celui que vous soupçonnez d’être malade mental a tendance à laisser monter son agressivité en public et, de surcroît, la diriger vers plusieurs personnes, alors disons-le tout de suite : il n’est pas pervers narcissique. Il y a deux raisons à cela :
- Un MPN ne révèle sa cruauté que dans l’intimité ou en huis clos.
- Sa proie est l’élue, l’objet de toutes ses manigances. Il ne peut pas se concentrer sur plusieurs personnes à détruire à la fois, sauf s’il est en phase d’approche sur sa prochaine victime sans en avoir tout à fait fini avec l’actuelle.
En société, le manipulateur sentimental sait très bien se comporter au point qu’il recueille en général tous les suffrages. On le trouve charmant, drôle, intéressant, charismatique. Hors de question pour lui d’être perçu soudain comme un colérique incontrôlable ! Les positions de management sont convoitées par les pervers narcissiques. Si votre patron est irascible, voire humiliant, avec plusieurs de ses employés au vu et au su de toute l’équipe, alors il n’a rien de pervers ni de machiavélique, il est tout simplement tyrannique.
Indice n° 3 : il est capable de gestes désintéressés
Malgré qu’il soit perçu comme exécrable avec vous, celui que vous prenez pour un potentiel PN semble posséder quelques qualités altruistes. Il ne s’agit aucunement de gestes de complaisance visant à gagner la confiance de personnes crédules afin de mieux les malmener plus tard comme ceux dont usent tous les pervers narcissiques. Il est question d’actes réellement désintéressés qui révèlent une certaine générosité :
- dons anonymes à des œuvres caritatives sans en faire état ;
- cadeaux hautement symboliques qui impliquent d’avoir sincèrement voulu faire plaisir à leurs destinataires,
- largesse d’avantages octroyés, etc.
Le problème avec ces actions, c’est qu’il est extrêmement difficile de s’assurer que les intentions qu’elles impliquent soient purement altruistes. N’oublions pas que le PN est un stratège brillant qui a toujours un coup d’avance. Si vous pensez avoir affaire à un pervers narcissique et qu’il est toutefois capable de rendre service sans apparemment espérer un retour ou de faire un beau cadeau, n’écartez pas la pathologie trop vite sur la base de ce seul indice !
Indice n° 4 : il lui arrive de se remettre en question
S’il a reçu une critique et se montre enclin à la considérer, voire à exprimer des remords ou présenter des excuses sincères, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas pervers narcissique. En effet, ces personnalités troublées ne gèrent absolument pas les remarques à leur égard. Cela ébranle leur ego fragile et ils y réagissent en général assez violemment de 3 façons différentes :
- en s’y opposant : “tu mens”, “c’est faux”, etc.
- en contre-attaquant : “et toi, tu as fait ceci ou cela l’autre jour”
- en niant : “je ne vois pas de quoi tu parles”, “ton avis m’indiffère”, etc.
Si le comportement de l’individu s’adapte aux opinions qui ont été émises à son encontre, cela veut dire qu’il prend en compte autrui et qu’il possède un certain sens des responsabilités, ce qui n’est évidemment pas le cas du PN. Mais ceci n’est vrai qu’à une seule condition : que le changement soit durable. Un véritable prédateur émotionnel a effectivement la capacité d’ajuster son comportement si une demande est formulée, mais chassez le naturel et il reviendra aussitôt au galop : s’il devient plus doux ou gentil après un épisode de violence, par exemple, c’est uniquement pour vous faire rester auprès de lui et reprendre son entreprise de démolition de votre identité au plus vite.
Indice n° 5 : Il y a une certaine cohérence dans son comportement
Même si l’attitude de la personne qui vous pose problème est infecte, violente, injuste, inexplicable, acharnée, posez-vous la question suivante : est-il fidèle à lui-même ? S’il y a une certaine continuité chez ce personnage odieux et que ses réactions, aussi mauvaises soient-elles, sont toutefois prévisibles, alors vous êtes face à quelqu’un de méchant, mais pas forcément pervers. Et même si la personne est lunatique, vous parvenez à trouver des explications à ses changements d’humeur. Avec un MPN, on ne sait jamais sur quel pied danser. Il souffle le chaud et le froid continuellement, de sorte que l’état d’alerte est permanent, entretenant un niveau de stress élevé, même si l’on pense avoir bien fait les choses. Un véritable manipulateur narcissique est indéchiffrable et l’anticipation sur ses comportements est tout simplement impossible, car il ne répond à aucune logique.
Vous avez l’impression d’être une cible pour quelqu’un de malveillant ? Vous pensez qu’il prend un malin plaisir à vous tourmenter et que son but ultime et d’en finir avec vous ? Avant de vous précipiter sur un diagnostic hâtif, cherchez d’abord les preuves qu’il n’est pas pervers narcissique. Vous pouvez simplement avoir eu la malchance de tomber sur un immature, un frustré, un anxieux, un coléreux ou un inconséquent. Si nous sommes d’accord que de tels profils mériteraient d’entamer sérieusement un travail sur eux, concentrez-vous en priorité sur vous et votre envie de laisser cette personne occuper une place dans votre vie. Un psy en ligne ou en présentiel peut vous aider à gérer cette relation chaotique, même si celle-ci ne s’avère pas pathologique comme vous le pensiez