5 ERREURS À ÉVITER AVEC UN PERVERS NARCISSIQUE

Entre affirmer être victime d’un PN  et accepter réellement le triste constat, il y a parfois un pas important. Un pas qui pousse malheureusement à affronter le pervers narcissique en « bricolant » ses propres solutions. Or, ces solutions de fortune, ne peuvent fonctionner, car la victime n’a pas compris la vraie nature de la relation. Décryptage de 5 comportements sans issue face au pervers narcissique.

Les spécialistes le disent et le répètent : le pervers narcissique ne change pas, car il n’en éprouve pas le besoin. Mais la victime qui souffre, elle, a besoin de croire le contraire. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit pour elle d’une nécessité qui la protège tant qu’elle ne peut ouvrir les yeux sur l’abus dont elle souffre. Or, pour affronter un pervers narcissique, sa victime va devoir comprendre un jour qu’il ne change pas et que son comportement est pathologique. Car cet homme ou cette femme est dans la soif de pouvoir et dans le déni de la souffrance de l’autre. Il ne la connaît pas lui-même.

Il en résulte : un regain de vigueur pour le pervers narcissique qui sent cette confiance de l’autre comme une incitation à amplifier son emprise. Car lui aussi a besoin de sa proie et ne veut pas la perdre. Cet homme aurait-il donc des sentiments ? Non, pas le moins du monde. Ce sont seulement les longs et laborieux efforts qu’il a entrepris pour se composer un personnage qu’il redoute de perdre !

  • Jouer les infirmières

On ne peut affronter un pervers narcissique de cette façon, car lui excelle à jouer avec la culpabilité de sa victime. S’il en trouve une avec une sensibilité appuyée, prompte à combler une faille narcissique dans une hémorragie de dévouement, il se pourrait bien pour lui qu’il ait trouvé la victime idéale ! Or, c’est malheureusement un manque de légitimité  profond au monde qui manque à de telles victimes. Ce sont de grosses blessures affectives antérieures qu’elles cherchent maladroitement à panser.

Il en résulte : un sentiment d’impunité pour le pervers narcissique à qui la victime donne malgré elle lettre de cachet pour se faire supplicier… C’est une double perte d’estime de soi qu’elle subit. Elle se positionne dès le départ comme serviteur et ne sera pas « relevée » par cette relation : bien au contraire… Une relation amoureuse ne peut servir à soigner un mal-être. D’où le fait sans doute que certaines aboutissent à un détour par le cabinet du thérapeute !

  • Excuser son bourreau

Tant que l’homme reste le maître, il est difficile pour la femme d’affronter son partenaire pervers narcissique. Dans de nombreuses sociétés, la femme n’acquiert de véritable valeur sociale, que nantie du statut d’épouse et de mère. Rien d’étonnant donc à ce que certaines vivent encore la relation qui les lie à un homme, comme constitutive de leur identité. Or, il sera plus difficile de remettre en cause une relation avec un conjoint toxique si elle véhicule de tels enjeux. D’autant que le manipulateur pervers sait capter l’attention de l’autre. Il ne possède pas son semblable pour cultiver socialement son paraître.

Il en résulte : la dévalorisation de la victime. Elle abdique toute confiance en soi sous le poids de la toute-puissance du manipulateur pervers narcissique. Chercher à l’excuser, c’est aussi toujours chercher en soi les ressources de soutenir la relation avec lui. À ce stade, le besoin de la relation arrive encore à occulter la souffrance qu’elle génère. On touche là aux mécanismes de la dépendance affective.

  • Affronter un pervers narcissique par la bagarre

Il est un fait qu’en ouvrant les yeux, certaines victimes soient prises d’un sentiment de colère. Ou encore tentent de reprendre maladroitement le pouvoir en luttant pied à pied avec le PN. Or, il s’agit d’un combat épuisant, qui sollicite une grosse dépense d’énergie, face à un adversaire privé d’affect. Cela risque d’enliser la victime dans des joutes verbales sans fin. Elle tentera une forme de contre manipulation en répondant à des questions par d’autres questions, en soulignant le caractère paradoxal de ses injonctions, en lui renvoyant la balle à chaque ordre…

Il en résulte : l’épuisement psychique ! Pour boxer dans la même catégorie que les pervers narcissiques, il faudrait être aussi pervers. Or c’est rarement l’objectif que poursuivent leurs victimes. Il y a chez elles, dans cette tentative de reprise de contrôle de leur vie, comme un sursaut de l’ego salutaire. Cependant, on ne sort pas de ce type de relations par la violence. Au contraire, il faut refuser sciemment la maltraitance dont l’on est victime.

  • La soumission

La soumission est souvent une réaction de victime fatiguée. Elle gagne du temps ou qui ne trouve pas les ressources en elle et autour d’elle, de faire face à son persécuteur. Elle est trompeuse et sans issue, car laisser un manipulateur imposer ses vues est autant de terrain perdu pour sa propre autonomie.

Il en résulte : le sentiment de se sentir dépossédée de sa vie pour la victime et une dangereuse montée en puissance du partenaire pervers. Il faut savoir que la perversion narcissique est un trouble de la personnalité qui s’accompagne d’un manque d’altérité dans la relation à l’autre. Le pervers narcissique ne connaîtra donc pas de limite face à une victime qui acquiesce contre la maigre contrepartie de répits passagers. Ce type de comportement aggrave au contraire les violences comme toute attitude qui consiste à reculer pour mieux sauter.

Une victime peut mettre du temps à se défaire de l’emprise d’un pervers narcissique. La seule solution qui prévaut est de fuir et de sortir de la relation. Les victimes qui ne parviennent pas à échapper à l’enfer risquent gros, mais la souffrance sert souvent de détonateur à la guérison par la thérapie.

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