Nathalie
10 ans, il m’a dit tu n’y arriveras pas.
Je me suis battue pour mes enfants, burn out, deux tumeurs (rein et utérus). Il m’av violée, manipulée par les enfants. J’ai retiré ma plainte.
Aujourd’hui enfin je trouve une avocate qui n’hésite pas à parler du pervers narcissique, de la difficulté des enfants à l’aimer mais savoir, de mes filles à vivre en sachant ce qu’il s’est passé.
10 ans à les aider, soutenir, maintenir avec rien à l’accès des connaissances.
Un fils à la dérive, enfin repêché.
Et je craque parce qu’à force de me battre je n’ai plus de droits, donc de revenus pour maintenir ma famille.
Psy, gendarme, éducateur : aucuns ne m’ont cru. Ils sont tous tombés dans le piège de ce papa jovial soit disant en demande de ses enfants, jamais je n’ai refusé cela mais souvent ils m’appellent après des violences physiques ou verbales …
Je ne peux tout dire.
Mais voici mon texte.
Mon combat de dix ans …
Sans que jamais ça ne s’arrête.
Nul doute qu’il m’emportera parce que seule on ne peut rien.
Mais ce combat jamais je ne lâcherai … Jamais. Même si hier comme aujourd’hui il détruit plus que je n’arrive à le faire entendre…
C’était mon but pour toutes ces femmes , mes enfants et oui pour moi aussi.
Dans le même cauchemar se sentir libérée est une illusion si on n’est pas reconnue….
Quelques moments de bonheurs en intermittence, nous en avons, je ne souhaite pas dramatiser. J’ai fait de mon chez moi une tanière chaleureuse, nous y sommes bien.
À l’extérieur, plus pour moi que mes enfants, c’est une lutte, parfois avec de merveilleux événements. Si heureuse je ne sais gérer mes émotions…
Mais si souvent l’échec, mon plus grand sera de ne jamais avoir retrouvé un travail, nul doute l’élément forcément révélateur pour être réellement libérée…
Et pourtant j’aurais, j’aimerais tellement !
Infinie tristesse !
Violence inacceptable !!!
De loin je préfère écrire la douceur, un tendresse intérieure, de jolis rêves, mes espoirs et souvenirs. Parce que ce sont des sourires…
Mais je dois, il me faut également parler de ce qui fait mal, les cauchemars, une vie à double facette… Les deux sont inscrites. Elles sont ce que je suis : une plus facile que l’autre à révéler.
Mais pour un message d’humilité , de vérité…
Pour exprimer ce que tant taisent comme je l’ai fait J’ose dire… (et c’est une véritable épreuve que je dois franchir…)
Ne te cache plus toi qui a subi !
Ne te tais plus Je ne me cache plus Je ne veux plus me taire Pour autant comment faire ??
Murée dans le silence…
Ça arrange les convenances inconvenantes !
Il ne faudrait plus les laisser vivre en toute puissance et impunité face à l’impuissance d’un être blessé dans sa chair…
Parce que empêcher la reconnaissance enlève le droit d’exister…
L’innocence en pénitence face au bourreau.
Ça sonne faux !!!
Et pourtant …n’est ce pas comme ça…. en majorité…??
Où est donc la justice pour le voir et punir celui qui a fauté, rendre son identité à celle ou celui qui a subit !!!
Pas si simple ! Je le sais…
— Qu’on se le dise !
Celui ou celle qui frappe une femme ou parfois un homme, Le, la manipule !!!
Que celui ou celle qui frappe son enfant, un enfant ou se joue de lui en le manipulant !!!
N’est pas, plus un Homme ou une Femme qu’un enfant qui se rebelle contre sa mère ou son père, a dépassé l’acceptable devenu inacceptable…
C’est une expression de ses souffrances, un cri désespéré à l’aide….une répétition de ce qu’il a pu subir, Pu voir sans comprendre …
De toute urgence il faut l’aider, le relever, comprendre infiniment sans tolérer… Pas facile je sais. Ces lâchetés trop souvent mis sous silence aujourd’hui je ne veux plus ni laisser faire, ni me taire ou accepter.
Mais de grâce les soulever, dénoncer….
Un appel à l’aide, au nom de toutes celles ou ceux qui subissent…
Stop !!!!
Aux lâches à la main volante, aux abus de l’esprit !
A ceux qui osent VOUS êtes LÂCHES minables sans justice !!!
Plus jamais ça !!!
Et bien évidemment CELUI là ou CELLE là …. sera absent de ce constat…
Injustement triomphant de l’infâme…
Que la roue tourne enfin ! pas seulement par les mots !!!!! Dans le bon sens !!! Il serait temps !!!!!!
Que justice soit juste
Que les responsabilités soit ardemment rappelées ! Celui ou celle qui ose devrait être instamment puni par la loi… Défait de ses droits !
Que celle ou celui qui en est victime soit soutenue… Nous sommes aujourd’hui bien loin de ça !!
Oh non ce n’est pas trop demander que d’arrêter de se taire ….pourquoi est ce si difficile d’être entendu ?
Et pourtant, je garde une lueur d’espoir. Une lumière vacillante, parfois étouffée par les ténèbres de cette bataille interminable, mais toujours là. Parce que malgré tout, il y a mes enfants. Ces petits bouts de moi qui, malgré leurs blessures et leur incompréhension, continuent d’avancer, parfois chancelants, mais toujours debout. Ils sont ma raison, ma force. Ils sont la preuve que, malgré la noirceur, il existe des instants de pureté, des éclats de vie qui méritent qu’on se batte.
Je veux croire que le combat n’est pas vain, même si le poids du système, de l’injustice, des regards détournés me pèse. Je veux croire qu’un jour, il y aura des oreilles attentives, des cœurs ouverts, des lois justes. Je veux croire qu’un jour, ma voix, et celles de tant d’autres, ne seront plus réduites à des murmures dans le vent. Je veux croire qu’un jour, nous serons reconnues, non pas comme des victimes, mais comme des survivantes, des guerrières de l’ombre qui ont refusé de baisser les bras.
Il est vrai, je craque parfois. Comment ne pas craquer quand chaque pas semble plus lourd que le précédent ? Quand chaque appel au secours se heurte à un mur d’indifférence ou d’incompréhension ? Quand l’isolement devient un refuge forcé, parce que trop parler, c’est risquer de s’exposer, de souffrir encore davantage ?
Mais malgré tout, je me relève. Pour moi. Pour eux. Pour nous. Parce qu’il le faut. Parce que la vie, aussi injuste soit-elle, mérite d’être vécue, d’être arrachée aux griffes de ceux qui voudraient la réduire à néant.
Je rêve d’un monde où les mots « justice » et « compassion » ne seraient pas des concepts vides. Où les victimes ne seraient pas pointées du doigt, mais épaulées avec bienveillance. Où les enfants n’auraient pas à grandir dans la confusion, tiraillés entre l’amour et la peur, entre le besoin de se protéger et celui de protéger leur parent brisé.
Ce rêve, je sais qu’il est encore loin. Mais chaque mot écrit, chaque cri lancé, chaque vérité dite est un pas vers cette réalité. Et si je peux, à ma manière, contribuer à ce changement, alors tout ce que j’ai traversé n’aura pas été inutile.
Alors, à toutes celles qui se reconnaîtront dans mes mots : ne lâchez rien. Pleurez, criez, tombez, mais relevez-vous toujours. Votre histoire, votre vérité comptent. Vous comptez. Et même si le chemin est semé d’embûches, nous avancerons ensemble, pas après pas, pour que plus jamais personne ne soit contraint au silence, pour que plus jamais une vie ne soit volée par la peur, la honte ou l’indifférence.
Parce qu’il le faut. Pour nous. Pour elles. Pour demain.