Êtes vous sous l’emprise d’un Pervers Narcissique ?

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CHANTAL

Bonjour,

J’ai 52 ans. En décembre 2016, je rencontre Vincent sur Facebook. Depuis quelques jours, je le voyais liker et adorer soudainement mes publications notamment sur l’amour connecté, et les partager sur son mur. Nous entrons en contact par écrit et nous échangeons nos numéros de téléphone.

Il rit beaucoup

Il parle peu, semble en retrait. Il me dit avoir été plaqué par la mère de ses enfants et semble très affecté. Il se met à pleurer, parle de sa mère, décédée il y a plus de 15 ans d’un cancer du sein, dénigre son père qui n’a toujours pas tourné la page… Il vit en Touraine et moi en Bretagne.

Il vient rapidement me rencontrer et passer un weekend en Bretagne. Je découvre un homme triste et en colère contre le monde entier. Rien à voir avec ce qu’il partage sur Fb autour de l’acceptation et l’amour.

Le weekend est amical

Nous visitons Cancale, il m’invite mon fils de 7 ans et moi au restaurant.

Etant à mon compte, je ne gagne pas beaucoup d’argent et vit dans un HLM.

A partir de ce weekend, nous allons nous revoir tous les autres et commencer dès le weekend suivant une relation amoureuse.

Au début

il est ravi, joyeux et souriant, ses enfants sont aux anges et m’acceptent rapidement. Mon fils et ces derniers s’entendent plutôt bien. Je suis contente.

Rapidement il me parle de son ex qui ne voulait pas faire souvent l’amour, qui cuisinait trop riche et s’occupait trop de ses enfants (âgés de 3 et 6 ans). De plus, sa dévotion à la religion catholique, à laquelle il n’adhérait pas, l’amenait souvent à dire des paroles dévalorisantes et humiliantes à son égard.

Petit à petit, j’ai commencé à constater qu‘il me dénigrait également en me disant que mon travail n’était pas assez lucratif, qu’il ne pourrait pas vivre dans mon appartement, que mes enfants me manipulaient et que je n’étais pas une bonne mère (autoritaire) avec eux. Il me demandait indirectement de faire mieux que son ex, que se soit au lit (il était affamé), pour faire la cuisine ou occuper les enfants, ce que j’ai fait avec plaisir puisque la cuisine saine fait partie de mon travail et que ces derniers m’appréciaient.

Il avait beaucoup d’addictions :

Il disait qu’il en avait besoin, que ça lui permettait de tenir debout sauf qu’en fait, il se détruisait. Il ne prenait pas soin de lui, s’habillait comme un clochard alors qu’il gagnait bien sa vie pour avoir des vêtements convenables et dénigrait toute personne prenant soin de son apparence.

Comme il soufflait sans arrêt le chaud et le froid, passant de l’amoureux transi me couvrant de baisers et de câlins à l’homme détestable, cherchant sans cesse à appuyer sur mes blessures et mes points faibles pour me les reprocher entraînant ainsi un conflit, je suis devenue dépendante affective, cherchant constamment à être validée et reconnue pour ce que je lui apportais durant la semaine où nous n’étions pas ensemble.

A chaque weekend, il me couvrait de baisers le soir de nos retrouvailles pour devenir égoïste et cassant dès le lendemain, utilisant ses enfants contre moi.

Là où ça a été le plus difficile à vivre a été durant le confinement que j’ai passé avec lui, ses enfants et mon fils. J’ai dû mettre mon travail de côté et travailler en tant qu’aide à domicile la journée. Comme il n’avait pas du tout envie de s’occuper du travail scolaire des enfants, notamment de mon fils, j’ai dû le faire en plus des tâches quotidiennes (linge, ménage, cuisine, courses). N’ayant pas de travail à ce moment-là, il avait la possibilité et la capacité de les faire mais il préférait se reposer sur moi.

A l’époque, très amoureuse, j’avais envie qu’il soit content, je me mettais en quatre pour lui. Et quand je lui demandais un juste retour des choses, il exprimait souvent du mécontentement par du sarcasme et de l’ironie, me rabaissant au passage.

Après le confinement, je suis rentrée en Bretagne pour reprendre mon travail. Sauf que le coeur n’y était plus car j’avais perdu une bonne partie de ma clientèle. J’ai dû mettre la clef de mon cabinet sous la porte et j’ai emménagé chez lui en septembre.

Comme cette relation à distance lui pesait depuis un moment, il m’a exprimé son soulagement de m’avoir avec lui.

J’ai repris mon travail d’aide à domicile tout en bûchant sur un programme en ligne qui me tenait à coeur depuis longtemps.

Ce n’est qu’en décembre qu’il va trouver un nouveau travail d’ingénieur dans lequel il va se mettre la pression et deviendra impossible à vivre par la suite.

A plusieurs reprises, durant notre relation, j’ai souhaité partir parce que vivre avec lui devenait invivable.Il a à plusieurs reprises été agressif envers moi allant jusqu’à me menacer de sa hache.

En février 2021, il a commis l’irréparable. Lors d’un énième conflit qu’il a pris soin de commanditer, il a voulu me faire taire en m’étranglant.

Quelques jours après, je l’ai quitté. Il m’a fallu quelques mois avant de le bloquer complétement des réseaux sociaux et par mail. L’été dernier, je l’ai signalé pour violences conjugales. Malgré les photos que j’avais prise des bleus qu’il m’avait fait, le dossier a été classé sans suite faute de preuves suffisantes et comme je suis assez éloignée de lui, il n’y a plus rien à faire. Bien que j’ai été secouée par le jugement, je sais que lorsqu’il recommencera et si un de ses conquêtes porte plainte, le dossier sera rouvert et il devra rendre des comptes.

Depuis que je l’ai quitté, j’ai pris conscience de ses mensonges dont le plus gros était l’amour qu’il me portait. J’ai essayé de mettre ses amis au courant et sa nouvelle compagne, mais comme moi à l’époque, personne ne m’a cru et en plus, ça n’a fait qu’alimenter son moulin.

J’ai bien compris aujourd’hui quel malade mental il est et que son machiavélisme est très stratégique.

Aujourd’hui, j’ai encore du mal à faire confiance à un homme. Je suis heureusement bien accompagnée par une équipe de thérapeutes et par mes amis et famille. J’ai compris beaucoup de choses et notamment sur mon enfance pendant laquelle j’ai manquée de reconnaissance et de validation et pendant laquelle j’ai dû oublier qui j’étais pour faire plaisir et être aimer par mes parents.

Cependant il est vraiment injuste que je sois obligée de faire un travail sur moi alors que je n’ai détruit personne alors que Vincent s’en tire sans rien faire…

Ce genre de personnalité montre bien la défaillance et l’incohérence de notre Système actuel.

Voilà mon témoignage. Merci de m’avoir lu et de le partager.

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