Épisode 7 : Partage et solitude : des schémas d’impasse

Éternel conflit : Je te hais, moi non plus

Jacqueline et Marcel sont mariés depuis trente ans. Retraités, ils vivent dans une petite ville du sud de la France. Leurs enfants de 20 et 24 ans, qui habitent encore avec eux, nous parlent du couple que forment leurs parents : « Avec eux, c’est tout le temps la même chose : des disputes à n’en plus finir, sans arrêt, pour des broutilles. Maman reproche à papa d’être distrait et apathique, soupe au lait. Lui, dit qu’elle est trop agitée, toujours angoissée et qu’elle n’est jamais contente. Passer une journée avec eux, c’est comme assister à un combat de coqs, mais aucun ne gagne jamais. Toujours ex æquo… Forcément : ils ont tous les deux raison, et tous les deux tort. Au bout de toutes ces années de mariage, ils devraient quand même arrêter de se chamailler ; c’est dur pour ceux qui sont autour ! »

La dispute est alors un vrai moyen de communication.

Les partenaires semblent n’être capables d’échanger que sur le mode du conflit, où l’un des deux manipule manifestement l’autre, ne serait-ce que pour avoir raison. C’est une forme de tyrannie domestique. Ils s’accrochent pour un oui ou pour un non ; ils ne savent plus se parler autrement qu’en se querellant. L’un agresse l’autre, qui répond lui aussi de façon acerbe, mais pour se défendre. Pourtant, il peut s’agir de couples « solides », dans le sens où ils durent et n’envisagent pas de se séparer. Les deux conjoints sont en réalité parfois très attachés l’un à l’autre. Simplement, ils ne s’entendent plus, tout en étant incapables de rompre. Alors, au fil des mois ou des années, s’installe ce schéma de communication si surprenant. À leur manière, ils continuent de s’aimer, bien que n’étant plus amoureux. Les vicissitudes du quotidien, les petites incompréhensions, les frustrations les ont rattrapés. Leurs sentiments ne sont pas remis en cause par ces incessantes prises de bec, mais ils ont perdu l’habitude de les exprimer. Ils semblent vivre côte à côte en se détestant, alors que ce n’est pas le cas. Cependant, des rancœurs se sont installées, ils s’en veulent réciproquement sur des sujets qu’ils n’ont jamais abordés verbalement, ou pas depuis longtemps, et ils n’ont surtout pas envie de dépoussiérer le passé. Il leur serait encore plus douloureux et compliqué d’affronter les vrais problèmes que de supporter cette mésentente pérenne de surface. Cette façon de dialoguer est toutefois le signe d’une forme de rejet de l’autre. Le mari « énerve » sa femme, ou vice versa. Ils s’agacent mutuellement, se focalisent sur tous les défauts et les tics de leur conjoint et ne les supportent pas. Le moindre geste rituel ou répété dérange au plus haut point. C’est une façon de se protéger, de tenir l’autre à distance, mais aussi d’évacuer tous les non-dits. Les petites anicroches remplacent les grandes discussions. Ils ne se parlent plus « sérieusement » depuis bien longtemps : comment le pourraient-ils, puisqu’ils se disputent tout le temps ! Le cercle est ainsi bouclé : aucune vraie communication n’est possible dans ce couple, qui s’aime « malgré tout », mais qui n’a pas le courage ou la force de remettre ce fonctionnement en question.

Par exemple, le mari regarde avec une horreur blasée sa femme se gratter le menton des dizaines de fois par jour ; de son côté, elle répète à longueur de journée : « Tu pourrais m’aider. C’est toujours moi qui vide la poubelle. » Le mari, habitué aux jérémiades, fait la sourde oreille et poursuit la lecture de son journal. Toujours les mêmes reproches, toujours les mêmes réactions : rien ne change et, au fond, ils s’accommodent de leur situation. Il s’agit souvent de vieux couples qui ne se sépareront jamais. Certains finiront par se haïr, d’autres basculeront dans une compassion indulgente, sans renoncer pourtant au schéma de la dispute incessante. Vu de l’extérieur, cela peut être très impressionnant, et les autres, parents, amis ou proches, se demandent pourquoi ces deux-là sont encore ensemble. Les enfants en ont généralement assez d’assister à cette pseudo-guerre continuelle et ils préfèrent partir dès que possible, assez loin pour ne plus en être les témoins obligés.

Ce type de couple est assez porté à la manipulation,

dans le sens où l’un des deux est l’accusateur et l’autre, le coupable. Il est fréquent que l’un domine l’autre, mais chacun tente de résister, qui en mode actif, qui en mode passif. Ici, la manipulation consiste à astreindre l’autre toujours au même rôle, pour avoir la satisfaction de pouvoir dire ensuite : « Tu vois que j’ai raison. » Et de prendre les enfants à témoin : « Ta mère (ton père) ne changera jamais ! »

Le couple pacifiste

En apparence, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce type de couple vit dans l’anti-conflit, la paix à tout prix. Partant du principe que la colère est une forme de violence et que la violence ne peut que nuire, le conflit est considéré comme tabou. Il s’agit d’une fausse paix, imposée par l’un ou l’autre des partenaires, qui arrête tout embryon de discussion animée chaque fois qu’elle se présente, au moyen d’un bouclier verbal. Cela ressemble à une trêve infinie au sein d’une guerre latente. La manipulation réside dans l’empêchement de l’expression. Le partenaire manipulé est contraint dans une communication floue, un no man’s land de l’échange. L’autre lui fait croire que le problème « n’existe pas » et que la discussion (selon lui, synonyme de violence) ne ferait qu’empirer la situation.

Marion et Vincent vivent depuis trois ans sur ce mode d’échange. Ils sont venus consulter ensemble, parce que Marion est de plus en plus mal à l’aise face à Vincent, et qu’elle envisage de le quitter, « si rien ne devait changer ».

« “Nous n’avons pas le même avis sur tout, et c’est heureux, sinon ce serait monotone, commence Marion, mais dès que j’essaie d’exprimer mon opinion, Vincent bloque la discussion. Il prend tout mal. La moindre remarque lui fait l’effet d’une bombe.

– Mais non ! l’interrompt Vincent. Simplement, tu dramatises toujours.

– Si je ne suis pas d’accord, il faut bien que je le dise…

– On peut arriver à se mettre d’accord. Il suffit de ne pas s’énerver.

– Par exemple, dit Marion devant son mari et le thérapeute, en ce qui concerne l’éducation de Paul, notre fils : tu veux qu’il aille dans un collège privé ; moi je pense qu’il serait beaucoup mieux dans un établissement public. J’ai essayé de t’en parler plusieurs fois, pour que nous puissions confronter nos idées, mais tu te défiles, tu évites la discussion.

– Pas du tout. Jusqu’à présent Paul a été dans une école privée ; il peut continuer. Je ne vois pas pourquoi tu t’agites. C’est donc si important ?

– Mais oui ! Ça l’est ! dit Marion.

– Pourquoi réagis-tu si violemment ? Il n’y a pas de quoi hausser le ton.

– Vous voyez, se plaint Marion, prenant le thérapeute à témoin, impossible de discuter vraiment de quoi que ce soit.

– Vous êtes déjà en train de discuter”, intervient le thérapeute en s’adressant aux deux partenaires. » Les expressions comme celles qu’utilise Vincent font office de pare-feu ; elles désamorcent tout germe de colère et sont censées maintenir le calme, la sérénité, entre les murs domestiques. L’autre se voit donc ôter la possibilité de s’exprimer, parce que tout désaccord est vécu comme une dispute potentiellement destructrice. Cette crainte amène à manipuler par chantage, comme si le fait d’aimer impliquait d’être toujours d’accord, sur tous les points.

« Ma femme se braquait dès que j’essayais de provoquer une explication, confie un jeune cadre d’entreprise, comme si elle craignait que je ne sais quel orage éclate entre nous, amenant une brouille définitive. Elle ne voulait rien savoir. Pour elle, la confrontation était inconcevable. Il fallait que tout soit lisse, sans aspérités… Pourtant, j’aurais parfois eu des choses à dire. Son attitude nous empêchait d’affronter les problèmes et, pendant des années, nous n’avons quasiment parlé de rien, sauf des broutilles et des projets de vacances. J’aurais voulu pouvoir parler avec elle de sa jalousie, qu’elle n’exprimait pas, juste ment, mais qui apparaissait dans beaucoup de ses remarques ou de ses questions. Elle avait une façon très particulière de m’interroger de manière voilée et très douce sur ma journée, pour tenter de savoir avec qui j’avais déjeuné au snack, ou si j’avais rencontré Unetelle dans les couloirs, mais quand je lui demandais si elle était jalouse, elle répondait immanquablement : “Mais non, mon chéri, j’ai une entière confiance en toi, tu le sais bien. Je m’intéresse à ce que tu fais, à tes journées, c’est tout !” Pourtant, ses remarques m’agaçaient, et j’en étais venu à ne plus lui dire tout à fait la vérité, bien qu’elle ne m’ait jamais fait aucune scène, puisque sa tactique consistait dans l’exact opposé. J’avais l’impression qu’elle accumulait du ressentiment contre moi, mais qu’elle se serait tranché les veines plutôt que d’en parler. Au début, je trouvais cela désagréable ; trois ans après notre mariage, je n’en pouvais plus. Je suis parti, un matin… Elle a pleuré, encore et encore. Elle répétait en boucle : “Je ne comprends pas, on s’entendait si bien ; jamais une anicroche !” Avec le recul, je peux maintenant affirmer que ce qui manquait entre nous, c’était justement une bonne engueulade de temps à autre. »

Ce type de relation crée un état de grande négligence à l’égard des motifs de mécontentement qui existent toujours au sein d’un couple, qu’on le veuille ou non. Les frictions sont évitées, mais le conflit est latent. On met trop de côté et les non-dits s’accumulent en profondeur, ce qui est tout à fait nuisible à l’équilibre du couple. Le fait de réagir de façon « intense » ne signifie pas que l’on va s’entretuer. Il est utile de savoir exprimer sa colère, si colère il y a. L’insatisfaction doit être révélée, sinon, la rancœur et les malentendus se déposent en strates successives et recouvrent tous les aspects positifs de la relation qui est alors « étouffée ». Comprendre l’autre, se faire comprendre de lui, tout cela passe par le dialogue.

Le couple « total respect »

La maxime qui s’applique dans ce cas est : « L’amour consiste à accepter l’autre tel qu’il est. » Celui ou celle qui manipule son partenaire en fonction de cette règle exerce un chantage ; il a une attitude « obstructive », comme le souligne Anne.

«  Benjamin, avec qui je sors depuis deux ans, m’oppose toujours la même objection quand je me plains de son égoïsme, de sa nonchalance, ou d’un autre de ses défauts : “Je suis comme ça, on n’y peut rien, tu n’as qu’à m’accepter tel que je suis, etc.” Je ne lui demande pas de changer radicalement. Il m’a plu dès notre première rencontre, mais cette façon qu’il a de m’obliger à fermer les yeux sur tout équivaut pour moi à de la lâcheté. »

Dans ce cas, celui qui veut s’imposer est allergique aux reproches et ne supporte pas les critiques. Toute tentative avorte, grâce à la barrière du « Je suis comme je suis ». Sur l’autre versant, le ou la partenaire s’habitue souvent (pas toujours…) à confirmer et entériner la règle imposée : « Je le supporte ; il est comme ça, c’est tout ! » ou : « Il a le droit d’être comme il est, je n’ai pas à vouloir le changer. » Le partenaire est donc obligé d’être d’accord. D’ailleurs, si rien ne peut changer, à quoi bon discuter ?

Toutefois, comme il est humainement impossible d’être toujours et à chaque instant en parfait accord, cela suppose un nombre incalculable de concessions accordées quotidiennement. Or de la concession à la frustration, il n’y a qu’un pas : comment vivre en renonçant à tout moment de s’exprimer, ceci au nom du respect de l’autre ?

Pourtant, certains couples cohabitent sur ce modèle et s’enlisent alors dans un dialogue pauvre où l’un des deux perd peu à peu de son lustre pour permettre à l’autre de « rester lui-même »…

«   J’ai vécu avec une fille comme ça, raconte Claudio. Je m’étais habitué à répéter comme un perroquet ce qu’elle-même disait, qu’il fallait se respecter et que, puisqu’il est prouvé que les gens ne changent pas, il est inutile d’essayer de le faire. À vrai dire, cet alibi servait surtout sa cause personnelle, car a posteriori, je ne trouve pas qu’elle me respectait tant que ça. “Si tu veux me garder, il faut m’accepter telle que je suis” : c’était son leitmotiv. Je n’entendais dire que ça, outre les : “Mais non tout va bien, tu dramatises tout.” Je crois qu’en cinq années de fréquentation quasi journalière, je n’ai pas réussi à avoir une vraie discussion avec elle. Elle avait l’art de l’esquive ou alors, elle prenait un air offusqué et se rebellait contre mes “agressions”, disait-elle. Si je pense avoir été manipulé ? Oui, parce qu’elle m’a fait croire à une vraie relation d’égal à égal. En fait, ce n’était même pas une question de respect ; elle ne voulait pas céder un centimètre, je faisais toutes les concessions. Quand elle arrivait en retard à nos rendez-vous, parfois d’une heure ou d’une demi-heure, c’était parce qu’elle était comme ça ! Cela lui ôtait toute culpabilité ; il n’y avait rien à répondre et si je le lui faisais remarquer, elle montait sur ses grands chevaux, prenait un air offusqué : je ne la respectais pas. Pour le reste, on s’entendait bien. Mais je n’ai pas supporté cette sorte de tension continuelle. Quand je l’ai quittée, elle m’a évidemment traité d’ingrat… Moi, je veux bien accepter l’autre telle qu’elle est, mais il y a des limites et, surtout, ça ne doit pas servir de rempart à toutes les critiques, comme un carton rouge sur un terrain de foot. Non, je n’aurais pas pu continuer. »

Dans un tel couple, le respect signifie « compromission » de l’un des deux qui perd son identité, alors que les concessions suffisent dans les couples où la relation est équilibrée.

Aux petits soins

Le bichonnage intensif du conjoint peut cacher une manipulation assez habile. La serviabilité à outrance permet de se rendre indispensable, d’obtenir un certain pouvoir sur l’autre. Cela permet également, le cas échéant, d’exiger en retour ou de faire des reproches, alors justifiés par le sacrifice préalable : « Avec tout ce que je fais pour toi, tu pourrais au moins éviter de sortir toutes les semaines avec tes copains ! » Parfois, c’est le partenaire qui est demandeur de « services » et souhaite être cajolé. Il ou elle envisage l’amour comme une prise en charge, s’attend à ce que ses désirs soient anticipés et comblés. Le conjoint adapte son comportement en conséquence et fait tout pour l’autre, dont il ou elle guette les signes d’exigence. Il se sent en dette et, de ce fait, l’offre va parfois au-delà de la demande. Cet engrenage n’apporte rien de bon à la relation, car l’un des deux perd de vue ses propres désirs et besoins. Il peut, d’autre part, se tromper sur les désirs de l’autre et l’agacer d’attentions inutiles. Le reproche peut lui être fait de sembler envahissant ou inopportun. Au contraire, celui ou celle qui est supposé recevoir ces témoignages d’affection, s’il les souhaite vraiment, est déçu s’ils ne viennent pas. Les déceptions se succèdent et l’amertume s’installe.

Dans une telle relation, les partenaires n’ont pas à l’esprit que tout un chacun a ses besoins et doit les assumer personnellement ou, du moins, ne pas reposer excessivement sur autrui. Pour qu’une relation harmonieuse s’instaure, on doit aussi pouvoir exprimer ce à quoi on aspire, ses envies. Lorsque l’un des deux a une forte attente, lorsqu’il voudrait que l’autre soit aux petits soins avec lui et qu’il ne l’est pas, ou pas assez, cela crée un déséquilibre qui ronge la relation.

« Mon mari m’énerve, raconte une jeune femme. Il ne comprend jamais ce dont j’aurais besoin ; on dirait qu’il rêve, qu’il pense à autre chose ; il est accaparé par son travail. Mais c’est un alibi : en vérité il ne veut pas s’occuper de moi. Pourtant, j’aimerais tant être un peu choyée, recevoir des fleurs de temps en temps, etc. Quand nous nous sommes connus, je pensais qu’il serait plus attentif à mes désirs. Il n’en est rien. Quand je me plains et que j’essaie de lui expliquer ce que j’attends de lui, il répond que je suis trop exigeante, jamais contente… »

Le mari, l’épouse idéal(e)

Ici se joue un vrai rôle de composition où l’acteur principal endosse un personnage qu’il a inconsciemment choisi et qu’il met spécialement en scène dans le cadre de la relation. Ce schéma est une impasse parce que l’un des deux est « faux » ; son comportement est construit selon un règlement imaginaire qu’il s’impose. Il ou elle ne manipule pas l’autre à proprement parler, mais il ou elle manipule la relation, l’oriente vers une image d’Épinal. L’entourage est également « manipulé » pour que lui soit renvoyée cette image de perfection, pour que l’on confirme et valide son statut d’époux ou de femme modèle.

Il s’agit toujours d’une personne très attentive au regard d’autrui, à sa réputation, avec un niveau d’exigence élevé. Le conjoint se plaint rarement – et pour cause – d’une telle situation : il a même souvent choisi son ou sa partenaire sur la base de ce critère précis. Il cherchait quelqu’un en mesure de le mettre parfaitement en valeur, et donc, une personne dotée de toutes les qualités : beauté, intelligence, etc.

Il nous est tous arrivé de croiser ce type de couple « parfait » (car c’est bien l’idée qui s’offre à l’extérieur, le conjoint « parfait » parvenant à « étendre » sa perfection au couple lui-même). Il agace en général passablement. C’est souvent la femme qui veut revêtir l’habit de l’épouse idéale. Elle s’y emploie avec l’énergie de la conviction, s’applique telle une élève exemplaire. Elle met en œuvre son efficacité dès les premières heures de la journée. Elle a ses instruments et ses plans d’action : liste de courses exhaustive ; maison impeccable ; enfants modèles, éveillés, bien élevés ; etc. Elle veille à tout, avec un excès de perfection.

Cet état de veille permanent lui ôte sa part de vérité ou, en tout cas, la retire à la vue du monde. Elle ne vit qu’au travers de ce qu’elle montre. Elle manipule en induisant, chez tous ceux qui l’entourent, la vision de sa personne et de son couple qu’elle a choisie.

Parfois, au bout d’un certain nombre d’années, le bel édifice si laborieusement construit s’effondre, parce que le partenaire n’a pas respecté le pacte, ou qu’il s’est fait « prendre ». Le mari, par exemple, a trahi son épouse idéale et a eu le mauvais goût d’être découvert. Ou alors, il s’est lassé de ce faux monde et est parti voir ailleurs s’il soufflait un vent plus vivifiant, plus naturel ; moins parfait, mais avec tellement plus de saveur… Le couple que tous estimaient indissoluble et dont l’équilibre suscitait l’admiration et l’envie peut ainsi se désagréger subitement, révélant sa fragilité.

Suite (épisode 14 : l’artiste et sa marionnette) …

Pascal Couderc – Psychanalyste – Psychologue clinicien – à Paris , Montpellier et en visioconsultation

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